Merci Nurthor.

Je préfère quand même, pour l'instant, ne pas fuir et participer à cette intéressante période que traverse notre pays.
@ Arky : Je me demande si l'expression "point de vue" que tu utilises exprime une opinion ou un angle de vue, c'est-à-dire la construction d'un modèle de réalité en fonction de nos expériences. Dans ce cas-là je suis plutôt d'accord.
J'ai fait une brève recherche et ce qui se rapproche le plus de ce que je veux dire je l'ai trouvé dans Wikipedia, dans l'article sur la réalité, au paragraphe Max Planck :
La question de savoir ce qu'est une table en réalité ne présente aucun sens. Il en va de même ainsi de toutes les notions physiques. L'ensemble du monde qui nous entoure ne constitue rien d'autre que la totalité des expériences que nous en avons. Sans elles, le monde extérieur n'a aucune signification. Toute question se rapportant au monde extérieur qui ne se fonde pas en quelque manière sur une expérience, une observation, est déclarée être une question absurde et rejetée comme telle7. Par conséquent la couleur rouge est la réalité pour le voyant et n'est pas la réalité pour l'aveugle. La notion de réalité dépendant des expériences vécues, elle est donc nécessairement variable en fonction des individus.
Par exemple, ta réalité et ma réalité sont très éloignées apparemment. Donc dans la vie tu auras des réactions différentes des miennes et tu prendras des décisions différentes des miennes, non pas parce que nous avons des opinions différentes, mais parce que nous ne vivons pas dans le même monde.
Et en ce qui concerne Friot, j'accepte de projeter d'autres notions, des notions nouvelles sur des mécanismes existants, afin de les voir autrement et de créer le dessin d'une autre réalité (modèle économique).
Exemple : Goudard écrit ça :
Cette thèse consiste à nier que "ce sont les cotisations
actuelles des autres, des actifs, qui financent ma retraite
d'aujourd'hui" (p. 124). C'est une absurdité.
Or j'ai le livre sous les yeux, et moi je ne lis pas qu'il nie cela, je lis qu'il dit que c'est une erreur, si on veut lutter contre les réformateurs, de s'attarder sur cette définition. Et de fait, il en propose une autre, qui consiste à reconnaître que ce sont les institutions qui définissent la valeur du travail, et qu'une partie de cette valeur est définie par l'institution "salaire indirect" qui détermine autrement la valeur travail que par la rémunération directe du travail effectif.
En plus simple : parce qu'ils touchent une paye, un salaire, les retraités travaillent, mais hors du cadre de l'emploi.
C'est une définition ni plus VRAIE ni plus FAUSSE que de dire que la survie des retraités dépend de la solidarité des actifs, mais cette deuxième définition est surtout utiles aux réformateurs qui veulent justifier des reculs sociaux par des arguments qui inquiètent. Et toute notre société, depuis 30 ans environ, est déterminée à présenter les bénéficiaires du salaire indirect comme des mineurs sociaux, des abuseurs, des parasites.